La quete d'une identité discursive dans Nawir
Thème:
la quête d'une identité discursive ou l'esthétique
d'une quête identaire
INTRODUCTION
Les thèmes des affres existentielles et de
cultures du monde dominent de plus en plus la littérature togolaise. De L'esclave en passant par Femme infidèle, Les enfants du Brésil pour
atterrir à Je ne suis pas que négatif, chacun des auteurs de ces œuvres à fait
montre d'une manière d'écrire assez palpitante en associant le beau à l'écrit.
C'est sûrement pour être compter parmi ses paires que Koffi BOKO accouché de l'œuvre
Nawir en 2015 aux éditions
Awoudy. Traitant de la dignité humaine
de façon générale, nous nous demandons si l'auteur est à la quête d'une
identité discursive ou vise plutôt l'esthétique d'une quête identitaire. Ainsi,
après lecture et analyse de cette œuvre soumise à notre étude, nous tenterons
de donner des réponses à cette problématique.
I.
Approches
définitionnelles :
A.
La quête d'une identité discursive
Dans le but de mieux expliciter notre
sujet, nous tenterons de dégager ce que renferme la notion de « quête d'une
identité » dans un premier temps.
Le substantif « quête »
postule l'idée de recherche comme qui dirait « en recherche de ».
Dans un second temps, nous avons le
concept « identité ». Derrière ce mot se cache une réalité sinon une définition
qui échappe à toute appréhension fixe. L'insaisissablilité de la définition de
l'identité se traduit par son caractère pluriforme. En effet, l'identité
d'après le glossaire du dictionnaire Larousse est « un ensemble de critères de définition d'un
sujet et d'un sentiment interne. Ce sentiment d'identité est composé de
différents sentiments dont le sentiment d'unité, de cohérence, d'appartenance,
de valeur, d'autonomie et de confiance organisé autour d'une volonté
d'existence ».
Charaudeau estime que l'identité se
manifeste sous deux forme : psychosociale et discursive. Ce ne sont ni les mots
dans leurs morphologie ni les règles de syntaxe qui sont porteurs de cultures
mais les manières de parler de chaque communauté, les façons d'employer les
mots, les manières de raisonner, de raconte et d'argumenter. C'est la pensée
qui s'informe dans le discours et le discours est la langue la plus spécifiée
de sa mise en œuvre laquelle dépend des habitudes culturelles auxquelles
appartiennent celui qui parle ou écrit. Mais la deuxième forme qui se manifeste
sous l' angle discursif renvoie aux aptitudes discursives de l'artiste lesquelles sont réparties en
trois niveaux :
•
la neutralité : attitude qui ramène
le narrateur à effacer de son discours toute trace de jugement ou évaluation
personnelle.
• la distanciation : elle conduit le sujet a adopter l'attitude
froide et contrôler du spécialiste qui raisonne et analyse sans passion comme
le ferait un expert.
• Engagement : elle consiste à être neutre mais tout en prenant
position dans le récit.
B. L'esthétique
d'une quête identitaire
Quant au concept qu'est «
l'esthétique », elle se définit selon le
Larousse comme étant une théorie
philosophique qui se fixe pour objet de déterminer ce qui provoque chez l'homme
le sentiment que quelque chose est beau. Pour Gerrard GENETTE l'esthétique
d'une oeuvre littéraire réside dans deux critères :
La diction : c'est à dire la façon propre
à un auteur de s'exprimer dans son œuvre.
La fiction : c'est
à dire la façon propre à l'écrivain de construire la trame de son histoire.
Lorsqu'on arrive en
littérature, l'esthétique encore appelée la poétique nous renvoie aux
combinaison particulière dont use chaque écrivain à partir de la narration, du
lexique de la syntaxe, des procédés réthoriques bref l'embellissement du texte
produit constitue en soi une esthétique. C'est d'ailleurs ce qui a motivé les
formalistes russes de centrer leur études sur la forme et non le fond d'un
texte afin de mettre à nu son esthétique.
II. Les manifestations identitaires dans Nawir
koffi BOKO
Entre les lignes de Nawir de Koffi BOKO,
s'expriment plusieurs aspects de l'identité culturelle à travers la
transculturalité, les références historiques, les espaces empruntés par le
récit, les éléments de la tradition orale...
A. Déploiement culturel pluri-identitaire
dans le discours narratif de Koffi BOKO.
La pluralité identitaire dans Nawir vient
d'abord des aspects qui mettent en exergue les indices de la transculturalité dans le récit. En effet, dès l'incipit de
l'oeuvre, se remarque toute une panoplie d'indices mettant en exergue la
transculturalité à travers
l'enchaînement de plusieurs auteurs issus de différentes cultures telle que les
Français Jean Marie Le Clézio, les géniteurs des Goncourt qui s'assimilent aux
Africains comme le fondateur de Tibrava et le fils de Joal. Aussi disait-on
dans ce même passage qu'à Yemville on
s'en fou des origines (p13). À la page 21, l'évocation des muses renvoie le
lecteur averti à la culture gréco-romaine. En suite, le discours narratif nous
offre une vue panoramique sur la religion chrétienne à travers les termes : «
Gethsémani » (p22), «Abraham»(p30), «pape Benoît XVI» (p91), «Le roi
Hérode»(36), «christ» (p36); sans négliger la religion islamique à travers les
termes : «charia», «islam», «haram» à la page 29.
La transculturalité s'explique également par l'emploi infini des
noms de villes tels que : Taïwan, Rio de Janeiro, Gold coast, Londres,
Équateur, Madrid, Suisse, Dahomey, Kenya... À travers cette mosaïque, Koffi
BOKO fait ressortir la notion de convergence culturelle. Dans la même
perspective, l'évocation des nombreuses équipes de football de part le monde
entier (p109-111) tonifie cette idée de brassage culturel. Ne pouvant pas
évoluer sans toucher du doigt le côté littéraire, nous pouvons remarquer un
enchevêtrement de quelques courants littéraires tels que le classicisme, le
romantisme (p 144,145)... Aussi la composition des noms de personnages comme
Anna Nawir qui est composé de « Anna », un nom occidentale et de « Nawir » un
nom africain.
Les
espaces empruntés :
Outre les villes précités, nous pouvons
relever les espaces empruntés dans l'oeuvre. Nous avons par exemple :
<<rue princesse>> (p102), <<la librairie>> (p105),
<<parc aux princes>> (p109), <<la grande bibliothèque>>
(p143), <<labady beach>> (p189), <<super marché du boulevard
X>> (p85), <<Yemville>>. À travers ces endroits sophistiqués,
l'on peut distinguer le niveau de vie, la classe sinon l'identité des personnes
qui les visitent. N'naa par exemple, visitant les lieux comme la bibliothèque,
montre son désir de se cultiver. Anna Nawir à travers les lieux qu'elle visite,
on découvre le genre de femme qu'elle est malgré la situation de son époux. Du
côté de Nawir , en allant à la recherche du travail et en amenant sa famille
dans des lieux de loisir montre son désir de s'intégrer en homme digne à la société tout en maintenant l'intégrité
de sa famille:<<une famille est une famille>> (p126).
Les éléments de la tradition orale.
L'auteur, dans le but de faire ressortir les
traits d'une identité culturelle à travers son récit, a fait usage des éléments
de la tradition orale comme les citations, les maximes, les proverbes etc. dont
on peut citer: <<lorsqu'on a de longs pieds, le voyage est
permis.>> (p18); <<quelle que soit la virulence du vent, il ne
parviendra pas à effrayer la terre>> (p19); <<qui accepte une
commission, contracte une dette; mais qui paye ses dette s'affranchit>>
(p29); <<l'enfant qui, la nuit voit le toit de la maison de son Père
enlevé par le vent, saura construire avant le jour>> (p21)... Étant donné
que nous ne pouvons pas parler d'identité sans parler de culture, nous pouvons
alors déduire que cette tradition fait ressortir l'identité du narrateur.
Les références historiques.
L'histoire n'est pas du reste dans Nawir de koffi BOKO. Nous pouvons la
retracer à travers les références historiques : <<comme il est tout à
fait difficile de construire un Mandela
sur la terre des vivants>> (p19);
<<pourquoi Lénine avait-il
rejoint la Suisse? Pourquoi de Gaule s'est-il réfugié à Londres aux chaudes heures de l'occupation ? Et Karl Marx?>> (p36); <<le spectacle de Fukushima>> (p62).
B. Homogénéité
d'une identité discursive
Au sens large du terme,
"homogénéité" pourrait désigner le caractère de ce qui est uni, ce
qui est en cohésion. Quand nous appliquons cette compréhension à l'œuvre de
Koffi Boko, nous sommes tentés d'affirmer qu'il rend homogènes les cultures du
monde si nous reposons notre affirmation sur l'analyse du code vestimentaire et
alimentaire, l'espace utilisé et les caractéristiques de certains personnages.
On croirait à cet effet que
l'œuvre dans son entièreté est l'uniformisation des cultures: elle viserait
l'objectif de faire accepter chaque culture dans chaque espace où l'on se
retrouve. C'est d'ailleurs ce qui est visible dès la page 13 de l'œuvre :
<<À Yemville,on s'en fout des origines>>. Pour dire peut être que Yemville est la cité
où on accepte tout peu importe d'où l'on vient, la provenance de x ou y ne
change rien en ce qu'on est. Cela n'est qu'un apéritif car dans l'œuvre,
plusieurs domaines expliquent pleinement cette homogénéité :
Vestimentaire et alimentaire
Quand le lecteur lit Nawir, il remarque à la page 85-86 que
Anna Nawir habillée en tenue traditionnelle se rend dans un <<super
marché>> et demande acheté de <<la viande salée séchée>> qui
pourrait désigné "djimékpè" dans l'aire culturelle de l'auteur. Aussi
surprenant que cela puisse paraître, la marchandise est sur les lieux et à un
prix européen. On peut donc dire que Koffi Boko prend en un seul tout
l'alimentation et le vestimentaire occidentale et africaine ou traditionnelle
et moderne. Plus loin à la page 100, lorsque Nawir et sa famille vont dans un
restaurant pour dîner, on se rend compte d'une interculturalité culinaire dans
la composition du plat commandé: <<des coquillettes au sésame et des
frites au chocolat accompagnées de poulet braisé à la camerounaise épicé au
poivre du Havre...>>. Cela prouve à travers la présence de Cameroun, un
pays africain et du Havre, une région de la France l'association que fait
l'auteur des composants du plat dégusté, provenant d'horizon divers mais
présents dans une même assiette.
L'espace
Nous le dirons jamais assez
que Koffi Boko crée un monde à lui dans l'œuvre à travers "Yemville".
Ce qui est frappant est que le monde créé est la parodie de la réalité. Quand
nous poussons nos réflexions sur l'auteur assez connecté aux réseaux sociaux et
ce que contient Yemville, nous pourrons affirmer qu'elle serait l'unification
de "Yem" (diminutif de " yewan" en éwé dans le langage
whatsapp qui veut dire c'est ça/c'est comme ça) et de "ville" qui
serait la cité alors nous pourrons dire de Yemville que c'est ça la cité ou
c'est comme ça la cité. Il y a donc une cohésion établie entre langue locale et
langue importée. Il y a donc homogénéité. Dans le cours du récit,il est
primordial de souligner la manière purement occidentale de présenter les rues
de ce monde créé notamment à la page 96 <<360,Rue des Anguilles,
enceintes des villages...>>. On présente alors une rue africaine à
l'européenne comme si c'était un seul et même monde. Enfin la présence de
<<Rue princesse>> comme quartier le plus chaud de Yemville(Page
102) n'est pas anodine. Vu que la rue existe dans la réalité et on voit notre
auteur a su l'intégrer dans son univers imaginaire. Il est alors question d'une
démonstration parfaite d'une homogénéité spatiale.
Les personnages
Un fait aussi marquant
témoignant de l'unification de l'identité discursive réside en certains
personnages de _Nawir_ notamment à travers Anna Nawir et Zaïr. En premier lieu
Anna Nawir de par la composition de son nom est la preuve vivante de
l'association de prénom d'origine européenne et de Nawir, nom africain qui
d'origine Konkomba. Cette association démontre assez clairement l'indifférence
que met Koffi Boko entre civilisation occidentale et africaine. Mieux qu'Anna
Nawir, Zaïr est la réussite même notre assertion dans l'œuvre. En effet, les
caractéristiques du personnages décrites de la page 69 à 72 en disent beaucoup
sur la cohésion culturel qui fait son identité.
Le simple qu'on nous fait croire qu'il vit dans les airs entre <<Londres
et Lyon>> pour faire son boulot de guérisseur qui l'a conduit à Yemville.
Bizarrement il a un accent québéquois alors qu'il vit entre l'Angleterre et la
France. Ce personnage incarnait toutes sortes de vices et il s'en fichait pas
mal. Ces caractéristiques montrent sa compilation identitaire pour dire que pas facile de le décrire, il
est un peu de tout alors preuve de son homogénéité.
Tous ces éléments sus cités
nous poussent à dire que loin de faire une quête d'identité en tant que
recherches d'identité, Koffi Boko fait une quête en tant que collecte
d'identité pour produire une homogénéité d'une identité assez discursive.
A.
La beauté de l'écriture de Koffi BOKO dans Nawir
Comme évoqué plus haut,
l'esthétique, en littérature, selon le critique Gérard GENETTE réside dans deux
aspects fondamentaux que sont la diction et la fiction. L'écriture de Koffi BOKO n'a pas fait fie à cette
théorie. En effet, dès l'incipit du roman, le narrateur extradiégétique laisse
transparaître au microscope l'une des qualités de la diction en étalant toute
une série de périphrases désignant chacune une ou des personnalités célébres (
p. 13 ). Ensuite, à la page suivante ( p. 14 ), l'évocation implicite des œuvres
telles que : Partir pour les mots,
Paroles insulaires, Tien An Men, Oniateh et Polka renvoie le lecteur averti au récit et à la richesse de
chacune de ces œuvres ainsi qu'à leur auteur. Outre la citation abondante d'œuvres
littéraires exogènes à la bibliographie de l'auteur, se remarque également à
travers une poétique de convergence textuelle, la présence plus ou moins
effective d'autre genres littéraires à part le roman :
- Le théâtre :
remarqué dans le récit à travers l'usage du discours direct où les personnages s'expriment directement
sans l'interprétation ou l'intervention du narrateur. ( pp. 14 / 25 / 55 /
82-83 / 85-89 / 93-99 / 105-106 / 138-151/ 161/ 179-182/ 184-187 / 192-195/
197-199 ).
- La poésie :
à la page 46 à 47, la disposition typographique des phrases et les rimes à la
fin de plusieurs vers de ce passage renvoient à une esthétique poétique.
Également, ce même effet s'observe aux pages 92 et 164 de l'œuvre à travers
l'usage abondant de l'naphore.
En plus de ces deux
principaux genres littéraires remarqués dans le roman, s'ajoutent entre autres
l'imitation sinon la porodie d'autre genres littéraires secondaires comme les
fables à la p. 181 et aussi le genre épistolaire qui est visible en les
échanges de correspondance par lettres aux pages 197 du discours.
Au delà de la mixture de
genres littéraires que contient le discours narratif de BOKO, l'on identifie
également tout au long du récit l'existence de quelques passages philosophiques dégageant chacun une idée
sinon un postulat philosophique venant du narrateur. ( p. 81/ 118/ 109 ).
De plus, le narrateur, par
un style privilégiant des questionnements, apporte directement son propre
jugement sur certaines situations du récit. En effet, le but caché derrière ce
procédé d'interrogation dont fait usage le narrateur n'est autre que le désir
de s'imprégner dans l'histoire en analysant lui-même les faits. Ainsi à la page
81, le narrateur laisse jaillir son intention concernant l'action religieuse de
Nawir après qu'il s'est confessé auprès d'un prête. De même, le narrateur, en
posant récurremment des questions, pousse le lecteur à la réflexion et remet en
cause le fondement et la logique de certaines théories au point même de les
contredire ( p. 109 ).
À part cette technique de
questionnement permettant au narrateur de vivre lui-aussi le récit et de s'en
interroger, nous relevons également une autre technique narrative telle que la
digression à travers les procédés de mise en abîme du récit. En effet,
l'histoire du roman prend son cours à la page 13 avec la vie de Nawir et de sa
famille mais déjà à la page 30, sans mettre fin au récit en cours de narration,
le narrateur entame une autre histoire, celle de la mante religieuse. Ce
procédé s'observe également à la 51 à 54; 96 à 99; 181 à 182. Notons que
l'intérêt littéraire visé à travers cette technique est de tenir en haleine et
de créer le suspense au niveau du lecteur pressé de découvrir la suite du
récit.
De plus, l'auteur, par le
biais de son narrateur, met au service du lecteur sa connaissance en matière
environnenmentale aux pages 74-76 où se
dessine le mécanisme pluvieux à travers la formation des nuages p. 75 pour aboutir à la naissance de la pluie
à la page 76. Notons également la présence la présence des termes relevant de
la terminologie du domaine environnemental comme « recyclage », « recomposition
» à ce même passage.
Sur le plan grammatical, le
narrateur a adopté un style d'écriture qui met en exergue l'équité entre le
genre masculin et le genre féminin ( à la page 98 "à tous ceux et celles"; p. 105 "Ils ignoraient que celui ou celle qui part,
libère sa place. Mais celui ou celle qui arrive ne fait que s'inscrire
dans le tableau de succession. Car il ou
elle est venu(e) pour partir."
À la page 109, " les hommes et
les femmes").
Pour finir, nous préciserons
que le registre dominant le discours du narrateur est celui soutenu et la
focalisation la plus utilisée est celle zéro.
B. Nawir de Koffi BOKO : la quête
d'une identité discursive ou l'esthétique d'une quête identitaire ?
À cette problématique, pas
besoin de passer par mille chemins. Nous affirmons, suite à nos réflexions et
analyses sur l'œuvre que Nawir de
Koffi BOKO serait l'esthétique d'une quête identitaire discursive. Si selon
Jean Dutourd : « L'important n'est pas les choses qu'on a à dire mais la façon
dont on les dit », Koffi BOKO a fait preuve d'une grande créativité tant
littéraire dans sa manière de traiter le monde avec tous ces problèmes à savoir
la question de la dignité de l'homme, l'équivalence de chaque culture, les
affres de l'existence.... En effet, le discours narratif du narrateur est
incontestablement accompagné d'une esthétique qui trouve ses origines dans
l'art d'écrire donc dans la façon propre à l'auteur de construire ses phrases (
les phrases courtes, l'abondance des proverbes, des maximes, des
interrogations... ). Cela est déjà bien perceptible sur la page de garde de l'œuvre
où l'on observe d'abord la présence de deux langues différentes à savoir la
langue konkomba ( Nawir ) et la
langue française (Roman); ensuite l'on y relève également les noms de deux
auteurs issus de différentes origines tels que Kagni ALEM et Koffi BOKO. Ces
remarques nous poussent à rentrer dans les méandres de l'œuvre pour estimer que
cette présence de deux auteurs sur la page de garde montre clairement le
caractère discursif des messages véhiculés dans l'œuvre par le fondateur de
Yemville. Les raisonnements au tour des proverbes, des maximes et les avis du
narrateur sur certains problèmes de la vie notamment à la page 81 « Ce jour-là, il s'était confessé au prêtre.
Comme si Dieu avait besoin des oreilles d'un prêtre, pasteur ou iman pour
écouter ses propres créatures » témoignent cela. Enfin, les langues évoqués
mettent en évidence les diversités culturelles assez riches.
En somme, force est d'insister sur le fait que
Koffi BOKO à purement parler d'identité tout en associant à celle-ci une
certaine esthétique.
CONCLUSION
En somme, nous pouvons dire
que Koffi Boko a su bien exploiter le thème de la dignité humaine en lui
conférant un aspect assez mystérieux et surtout camouflant la quête discursive
ainsi que l'esthétique d'une quête identitaire. Le lecteur peut alors goûter
pleinement à une écriture qui se fait éminemment poétique,plein de charme et
véhiculant un message palpitant sur certains faits sociaux. Notre avis est donc
simple et clair, le fondateur de Yemville a su bien associer les deux termes
majeurs de cette thématique. En fin de compte, est il possible d'en arriver à
une véritable globalisation culturelle du monde comme a su l'imaginer l'auteur?
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