Histoire Imaginée




Titre : Mariam, la femme du génie maléfique

     Il était une fois, une fille qui vivait dans une ville appelée Mélo. Cette fille s’appelait Mariam. Elle était belle comme une sirène. En effet, selon les témoins du jour de sa naissance, la nature fut trop calme, le ciel bleu fut rempli des étoiles brillantes, du coup, la fraicheur envahit le quartier… Juste après sa naissance, on entendit les oiseaux chanter au-dessus de leur maison. Bref, elle était issue d’une famille réputée pour leur biensaillance et leur patience. Les parents de Mariam n’étaient pas aussi misérables comme le pensaient les villageois. Son père était un cultivateur et sa mère vendait des beignets aux bords de la route. Ensemble, ils ont élevé Mariam dans le droit chemin, l’ont donné une meilleure éducation. Elle était devenue la plus aimée des petites filles du village, car elle respectait tout le monde, grands comme petits.
    Les années ont passé et Mariam avait décidé d’aller à l’école. Donc, les parents se sont dit qu’ils vont l’envoyer dans une école officielle pour qu’elle ait un bon enseignement. Ce qui fut fait ! Mariam fit  six ans pour obtenir son Brevet d’Etude du Premier Cycle, car elle avait quotient intellectuel assez élevé. Quand elle était arrivée au collège, elle s’était fait beaucoup d’amis. Grâce à son intelligence et sa beauté, aucun homme ne pouvait résister sans tomber sous son charme. Personne ne pouvait rester insensible face à ses regards. Son parfum qui se dédaignait de son corps embrassait l'homme le plus froid. Elle était si parfaite à tel point que l'œil exercé ne peut déceler en elle le moindre défaut. Sa chevelure était lisse comme de la soie. Sa poitrine était soudée à sa taille fine comme une architecture réussie. Sa peau, ses dents, le blanc de son œil étaient d'une blancheur éclatante. Ses paroles saoulaient plus que l'hydromel.
 Mais elle avait fini par trouver un petit ami quand elle était en classe de quatrième. Son nom était Hakim. Hakim était aussi issu d’une famille pauvre. Cependant, il était un jeune très gentil, sérieux, humble, patient et intelligent. C’est d’ailleurs grâce à toutes ces qualités que Mariam était tombée sous son charme. Durant son parcours du second cycle, Mariam n’avait pas encore redoublé une seule classe jusqu’en classe de troisième. C’est là que ses mésaventures commencèrent.
    Au fait, elle avait une amie du nom d’Héloïse. Cette dernière était aussi intelligente et très belle. Son seul défaut était l’ambition. Elle était une fille très ambitieuse en matière des relations amoureuses. Donc, elle avait du mal à digérer la manière dont Mariam et son petit ami vivait. Ces derniers menaient une vie simple jusqu’au jour où Héloïse dit à Mariam ces termes :
 «  Mariam, je suis ton amie depuis longtemps, et ce que je vais te dire aujourd’hui te paraîtra étrange, mais c’est une triste réalité. Nous vivons dans un monde où le matériel est devenu l’élément principal. A l’école, ils nous ont appris que l’argent ne fait pas le bonheur ; mais je trouve fausse cette assertion, car de la manière dont je vis, je te dis que c’est l’argent qui me fait avancer. Je me rappelle du jour où tu n’avais pas de l’argent pour payer un document, je me rappelle du jour où tu n’avais aucun sous pour récréer, je me rappelle du jour où tu étais tombée malade en classe alors que tes parents étaient dans une période de vaches maigres, je me rappelle…, je me rappelle… Tu crois que si tu avais ou du moins un minimum d’argent, tout cela allait t’arriver. Non ! Ma chère, ouvres bien tes yeux, ressaisis-toi ou tu seras en retard à jamais dans ta vie ; et pire je ne veux pas te voir un jour plus misérable qu’avant. » A peine dit ces mots que Mariam répliqua en disant : « Arrêtes ! Je suis une fille dont tu connais la qualité, ce n’est pas à moi de te la dire. Mais attends ! Où veux-tu que je trouve cet argent ? Je suis une élève et je n’ai rien à vendre mis à part aider maman à vendre les beignets. »
-          Héloïse continue : « Oh ! Toi aussi ! Tu crois que l’argent que je dépense provienne à chaque fois des parents ? Crois-tu que j’ai aussi quelque chose à vendre ? »
-          Alors, que fais-tu pour gagner cet argent ? Demanda Mariam.
-          Rien ! Seulement que j’ai la chance que les hommes me font la cour. Et heureusement, c’est d’eux que je profite. Ne vois-tu pas que c’est simple ?
-          Non, pas du tout ! Répliqua Mariam. Veux-tu me dire que tu vends ton corps contre de l’argent ?
-          Négatif ! Dit Héloïse.
-          Alors, que fais-tu ?
-          C’est simple. Si tu veux t’aventurier dans ce monde, il va falloir que tu sois très maligne et avoir un esprit de doubler les hommes…
-          Et mon chéri Hakim ? Demanda Mariam.
-          Non t’inquiètes ! Tu ne vas pas te séparer avec lui, tu vas continuer de vivre avec lui ; seulement que tu vas encore trouver quelqu’un qui va te financer dans tes besoins et plein de choses.
Je ne vous dis pas tous les mauvais conseils qu’Héloïse a encrés dans la mémoire de Mariam. La pauvre Mariam était désormais le disciple d’Héloïse. Je vous rappelle que Mariam était belle, donc il sera facile pour elle d’avoir plusieurs prétendants. Elle avait fait beaucoup de victimes dans le village.
Au moment où Héloïse donnait des mauvais conseils à son amie, il y avait un génie maléfique qui passait derrière elles. Quand il a entendu la dernière décision de Mariam, il dit : « Dieu merci ! Je vais devoir assouvir mon désir. Il y a de cela trente ans que je suis célibataire. Une fois encore, Dieu merci ». Après avoir dit ces mots, il partit. Deux mois plus tard, un jeune-homme très beau et riche vint loger dans le quartier de Mariam. En effet, ce jeune était un commerçant. Lorsqu’elle avait vu Mariam, il lui a fait savoir qu’elle lui tient à cœur. Finalement, Mariam accepta ses avances, et l’amour naît. A vrai dire, elle avait tout ce qu’elle voulait avec cet homme. Merde ! J’ai oublié de mentionner son nom. Il s’appelait Dodo. Après un an, il décida de demander la main de Mariam, mais celle-ci lui dit d’espérer quelque temps avant de venir. Pourquoi Mariam avait dit cela à Dodo ? A cause d’Hakim. Elle avait encore d’affection pour lui, elle ne l’a pas oublié, elle l’aimait toujours. Mais, Hakim avait décidé de se retirer d’elle pour ne pas avoir des problèmes, car elle devenait de plus en plus agitée. De ce fait, Dodo décida de rentrer d’où il venait. En partant, il avait offert beaucoup de cadeaux à Mariam en guise de son amour et lui a promis qu’il sera avec elle chaque jour dans ses rêves. Une semaine après son départ, Mariam a commencé à faire des rêves. Evidemment, Dodo était dans ses rêves. Ils continuaient leur vie dans ce rêve. Entre temps, Dodo avait demandé de faire l’amour avec Mariam, mais celle-ci avait déjoué cela. Comme leur vie devenait de plus en plus belle dans le rêve, elle a fini par se laisser faire. Ils ont eu leur premier rapport sexuel, deuxième, troisième, ainsi de suite, dans le rêve. Comme elle avait pris du goût, elle avait oublié qu’elle courait un grand risque. Quatre mois plus tard, après ce plaisir partagé, elle tomba grosse. La nuit qu’elle a rêvé qu’elle était enceinte, elle s’était réveillée brusquement. C’était un rêve ! Après qu’elle s’était recouchée, elle fit encore un rêve. Là, elle était encore avec son homme, Dodo. Elle lui dit :
-          Dodo, je suis enceinte.
-          C’est une bonne nouvelle ! Je serai papa. Dit Dodo en souriant.
-          Mais Dodo, ne prends pas cela à la légère. J’aurai tous les problèmes du monde. C’est une honte pour ma famille et moi. Je ne pourrai pas regarder mes parents et mes amis dans les yeux. Non ! Dodo, il faut que j’avorte sinon…
-          Quoi ? Ne termine pas ta phrase. Tu veux tuer mon seul enfant ? Il ne faut même pas oser. D’ailleurs, qui te dit que tu cours des problèmes ? Personne ne verra cette grossesse ni notre enfant.
-          Attends ! Rétorqua Mariam. Je ne comprends pas lorsque tu dis que personne ne verra cette grossesse. Que veux-tu dire par là ?
-          Il est temps que je te dise la vérité. En effet, tous ces rêves que tu fais ne sont pas des actes manqués. C’est un fait qui se produit. Je vais t’expliquer. J’ai demeuré pendant trente ans dans le célibat. Un jour, je me promenais à la recherche d’une et je suis tombé sur toi lorsque ton amie Héloïse te donnait des mauvais conseils pour t’épanouir. Donc, j’ai attendu pour écouter ta décision finale. Et heureusement, tu avais pris ses conseils en considération. C’est par là que je suis rentré dans ta vie. En fait, je ne fais pas partie de votre, je fais partie du monde de surnaturel, bref je suis un génie, encore maléfique.
-          Non ! Impossible ! Dis-moi que tu blagues ! Dit Mariam avec une certaine peur.
-          Je jure au nom du Dieu qui m’a créé que c’est la vérité. Désormais, tu es ma femme.
-          Non, je sais que je rêve, cela ne peut pas être vrai. Ajoute-t-elle.
-          Bien ! Comme tu insistes, je vais te promettre ou du moins prédire certaines choses. La première des choses est que tu ne vas jamais accepter que quelqu’un vienne demander ta main, la deuxième chose est que tes rêves ne seront plus quotidiens, et la troisième des choses est que tu ne seras pas facile à conquérir et la dernière chose est que tu ne tomberas jamais grosse dans ta vie, sauf dans tes rêves, avec moi bien sûr.
Après qu’il avait dit tous ces propos, elle se réveilla. Elle était tombée malade suite à cet entretien. Trois mois après, Hakim avait décidé de revenir sur sa décision. Il voulait maintenant finir ce qu’ils ont commencé auparavant. Mais à sa grande surprise, Mariam refusa d’être sa femme après que les parents ont accepté. Cela s’était répétée plusieurs fois avec différents hommes. La première prophétie de Dodo s’était réalisée. Et bizarrement, ses rêves n’étaient plus qu’hebdomadaire. La deuxième prophétie est vérifiée. Ainsi, tous les hommes du quartier tombaient à ses pieds, mais elle ne les regardait même pas. La suite de la prophétie réalisée. Mais par la fin, elle s’est laissée aller avec Hakim, c’est-à-dire avoir plusieurs rapports intimes avec lui sans se protéger. Elle n’est pas tombée enceinte malgré cela. Et la dernière prédiction était vérifiée.
Un jour, elle était assise dans la cour, et elle s’est rappelée des rêves qu’elle faisait et tout ce qui lui arrive. Elle avait fini par comprendre qu’elle n’appartient plus à personne dans ce monde, sauf Dodo du monde des génies. Elle avait continué de vivre avec Dodo dans ses rêves. Ils ont eu six enfants, quatre filles et deux garçons. Pour finir l’histoire, Dodo dit à sa femme Mariam : « Nos filles seront chargées d’attirer des garçons dans notre famille, et nos deux fils vont m’aider dans mes travaux. »
Depuis ce jour, Mariam est là sans mari ni enfants. C’est pourquoi il faut se méfier de la mauvaise compagnie.      

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